La technologie RFID permet de stocker bien plus de données qu’un simple code-barres mais surtout, il est possible de lire ces étiquettes sur une distance plus importante. Le format peut varier, mais le principe reste le même. L’étiquette RFID se compose d’une antenne, qui permet de recevoir et d’émettre un signal, et d’une puce, laquelle contient les données.
Il faut savoir qu’il est possible, selon vos besoins, de choisir une puce dont les données peuvent être réécrites plusieurs fois et dont la distance de lecture est plus importante. Cependant, ces options ont un coût.
Le fonctionnement de l’étiquette RFID est assez simple et peut être expliqué comme suit :
Tout d’abord, vous devez être équipé d’un système de lecture fixe (portique) ou mobile (lecteur portable). Le portique sera utilisé pour les puces les plus puissantes dont la distance de lecture est élevée et le lecteur portable pour les puces les moins puissantes.
Ensuite, voici ce qu’il se passe quand vous passez le lecteur à proximité d’une étiquette RFID :
① Le lecteur envoie un signal à la puce lui demandant des informations
② L’antenne capte le signal, le transfert à la puce s’active
③ La puce renvoie les informations à l’antenne, qui les transferts au lecteur.
Il faut cependant savoir que les étiquettes RFID possèdent différentes caractéristiques qui vont influencer sur leur puissance, leur distance de lecture et leur coût.
La puissance d’une étiquette RFID est en partie définie par les fréquences reçues et émises par l’antenne. Plus les fréquences sont basses, moins la puce est puissante et inversement. Ce facteur influence donc fortement la distance de lecture et peut être classé ainsi :
- Basse fréquence (système LF) : 125kHz
- Haute fréquence (système HF) : 13,56MHz
- Ultra haute fréquence (système UHF) : 433 et 860-960MHz
- Super haute fréquence (système SHF) : 2,45GHz
Une autre grande différence : celle entre les étiquettes RFID actives et les étiquettes RFID passives.
Une étiquette RFID active contient une source d’énergie portable (une pile, une batterie, etc) qui permet une activité en continue. De ce fait, il est possible et surtout utile d’avoir une puce qui se lit sur une longue distance, puisque cela évite d’avoir à approcher un lecteur. Un portique (ou plusieurs selon la taille de l’endroit concerné) semble être une solution adaptée.
Une étiquette RFID passive ne contient en revanche pas de source d’énergie. Il faut donc lui en apporter une au moment de la lecture des données et c’est le lecteur portable qui s’en charge. Lors de l’étape ① qui consiste à envoyer la demande à la puce, le lecteur envoie de l’énergie sous forme d’ondes électromagnétiques à la puce, ce qui permet son activation et le transfert des données. Avec ce type de puce, une lecture longue distance n’est donc pas possible puisqu’elle priverait la puce d’énergie.
Dernière différence majeure entre les étiquettes RFID : les étiquettes en lecture seule et non modifiables, les étiquettes en écriture unique et lecture multiple, et les étiquettes en lecture réécriture.
Les informations contenues dans les étiquettes en lecture seule et non modifiables sont gravées par le fondeur de la puce. Cela signifie qu’il n’est pas possible par l’acheteur de modifier les informations et qu’il ne peut que les lire. Cette solution est la moins onéreuse des trois mais les informations ne sont pas personnalisables.
En revanche, les étiquettes en écriture unique et lecture multiple permettent à l’utilisateur de modifier et réécrire les données gravées par le fondeur de la puce. Cependant, la réécriture n’est possible qu’une fois seulement mais la lecture reste illimitée.
Enfin, les étiquettes en lecture réécriture permettent de modifier plusieurs fois les informations contenues dans la puce et de les lire de manière illimitée. Bien que ce soit la solution la plus chère, elle reste la plus avantageuse si le produit doit passer par plusieurs étapes.
Grâce à leur capacité à contenir beaucoup plus d’informations qu’un simple code-barres, les étiquettes RFID sont de véritables outils de traçabilité, très performants. Elles sont très conseillées dans pour la logistique et plus généralement, dans la gestion des stocks.
Par ailleurs, si votre produit nécessite de passer par de nombreuses étapes avant de pouvoir être utilisé ou acheminé sur le lieu de vente, les étiquettes RFID en lecture réécriture sont parfaitement adaptées à votre situation. Vous pourrez modifier les informations à chaque étape du processus de fabrication : plus besoin d’utiliser plusieurs étiquettes : un simple lecteur RFID suffit. Bien que le coût à l’achat soit plus important, c’est un investissement durable qui sera vite amorti !
Evidemment, l’étiquette RFID est assez fragile. Afin d’éviter la perte des données contenues dedans, il est possible d’imprimer un code-barres, un datamatrix ou un numéro de série dessus. Ainsi, vous sécurisez vos biens et vos données.
Quelques exemples concrets :
La gestion des stocks est facilitée. Une palette peut contenir des dizaines de produits voire des centaines pour les plus petits. Avec un simple code-barres, il vous faut les scanner un par un. Mais s’ils sont équipés d’une puce RFID et que vous faites passez la palette de produits entrants/sortants vers un portique, lequel peut lire jusqu’à 100 tags/s, c’est un gain de temps énorme pour vous !
De la même manière, l’inventaire automatique peut être réalisé bien plus rapidement si les produits sont équipés de tags RFID actifs. Il suffit de passer dans la zone de stockage avec un lecteur et les résultats s’affichent directement. Par ailleurs, la durée de vie des tags RFID est assez longue (plusieurs années).
La technologie RFID peut également être utilisée dans le but de sécuriser les produits et protéger les commerçants du vol. Si des portiques RFID sont installés à l’entrée/la sortie du magasin, ils vont détecter les étiquettes et se mettre à sonner. Il sera uniquement possible de désactiver les puces lors du passage en caisse. Cependant vous allez penser que les antivols existent déjà, qu’il n’y à pas besoin de la technologie RFID pour cela. Oui, c’est vrai. Sauf qu’une étiquette RFID peut stocker beaucoup d’informations et donc les données contenues dans un code-barres. Cela signifie qu’il n’y aurait plus besoin de scanner les articles en caisse, seulement de les approcher. Il s’agit donc d’un gain de temps en caisse tout en assurant la sécurité de vos biens.
Géolocaliser vos produits peut également s’avérer utile quand il s’agit par exemple d’immenses pièces stockées sur plusieurs hectares. Si des puces RFID se trouvent sur ces pièces, qu’elles sont équipées d’une batterie et que leur fréquence est élevée, vous pourrez les retrouver bien plus rapidement. Votre lecteur RFID servira en quelque sorte de radar.
